Georges Fuin, un Poilu de Talant

Georges FUIN, "poilu" de Talant

 Quels documents vont nous permettre de reconstituer sa vie?

Où trouver ces documents?



Où est-il né? A quelle date?

Fiche du site "Mémoire des Hommes"


La fiche nous apprend qu'il est né le 30 octobre 1889 à Apremont en Haute Saône.

Nous avons écrit à la mairie d'Apremont pour avoir une copie de son acte de naissance.

Sur cet acte, on apprend que son père était Régis François Fuin, boucher, âgé de 28 ans, et sa mère Marie HortenseTournier, bouchère, âgée de 27 ans.

Dans la marge de l'acte, on apprend que Georges Fuin s'est marié à Dijon le 24 juin 1911 avec Marie Léontine Guichard.


 Où est-il mort? A quelle date?

La fiche "Mémoire des Hommes" nous le dit. La fiche nous apprend qu'il est mort le 24 avril 1916 au Bois Brûlé à Apremont dans la Meuse.

 
                  

Son village de naissance et de décès portent le même nom!

Sur une carte, il faut situer Apremont et le Bois Brûlé. On a écrit au syndicat d'initiative de Saint Mihiel pour leur demander des documents sur le Bois Brûlé..

La fiche nous dit que son décès a été marqué sur le registre d'état civil de Talant: nous allons y aller.

Comment est-il mort?

 La fiche "Mémoire des Hommes" nous le dit.   La fiche nous apprend qu'il a été tué à l'ennemi. Nous allons regarder dans l'Historique du 27e RI si on peut avoir des détails. (voir en bas de cette page)



On apprend dans la même fiche qu'il était sergent au 27e régiment d'infanterie.

Où est-il enterré?

Site http://www.memorial-genweb.org 


Le site nous apprend qu'il a été enterré une première fois dans le cimetière de Marbotte (Meuse) et qu'il a été transféré après la guerre dans la nécropole nationale de Marbotte.

Nous avons des cartes postales montrant le 1er cimetière, le transfert et le deuxième cimetière.

Sur une carte, il faut situer Marbotte. On a écrit au syndicat d'initiative de Saint Mihiel pour leur demander des photos actuelles, des cartes.






Etait-il marié? Avait-il des enfants?

Etat Civil d'Apremont (Haute Saône) et Etat Civil de Talant

L'Etat Civil de Talant nous a donné son acte de décès; nous avons appris:
- que ses parents étaient François Régis Fuin et Marie Hortense Tournier et qu'ils habitaient rue Daubenton à Dijon;
 

- qu'il était marié à Marie Léontine Guichard (mais ils ne se sont pas mariés à Talant: l'Etat Civil n'a pas son acte de mariage.) Avec l'acte de naissance envoyé par la mairie d'Apremont où il est né, dans la marge de l'acte, on a la réponse: Georges Fuin s'est marié à Dijon le 24 juin 1911 avec Marie Léontine Guichard. On a demandé l'acte de mariage à la mairie de Dijon. 

- qu'il avait eu un enfant à Talant: André Fuin, né le 29 juillet 1915 (mais il est impossible d'avoir son acte de naissance car cela fait moins de 100 ans); son père l'a déclaré à la mairie: il était donc revenu du front à cette date-là.


Où habitait-il?

Dans son acte de décès, on a appris qu'il habitait Talant quand il est parti à la guerre.

Quel était son métier?

En allant visiter le musée de la Vie Bourguignonne, nous avons vu une affiche de la biscuiterie Pernot (ancienne usine de Dijon). On a donc appris qu'il travaillait à la biscuiterie Pernot. Dans la première colonne, il est dans la liste des Morts pour la France; dans la deuxième, il est dans la liste des soldats qui ont eu une citation parce qu'ils ont eu un comportement courageux.





Extrait de l'historique du 27e RI

Les tranchées du Bois-Brûlé

Les rares survivants des combats de la Redoute du Bois-Brûlé retrouvent avec émotion le terrain de la lutte soutenue avec tant d'héroïsme par le Régiment en Décembre 1914; ils retracent aux nouveaux venus les épisodes de ces attaques et rappellent avec fierté les termes des félicitations que reçut le Régiment, Le 27e monte en ligne dans la région du Bois de la Louvière et du Bois-Brûlé, où il relève des éléments de la 16e Division depuis un an, le terrain n'a guère changé d'aspect: le bois est seulement plus clairsemé. Il est sillonné par tout un réseau de tranchées et de boyaux avec un assez grand nombre d'abris et de sérieuses défenses accessoires, Dans la région de la Redoute, en particulier, les premières lignes sont très rapprochées. Pendant plusieurs mois, il faut encore se résigner à la vie monotone des tranchées, Celles-ci ont été munies de banquettes de tir, de créneaux, d'observatoires, de postes de commandement. Les deux adversaires se bornent ordinairement à rester sur la défensive. Français et Boches veillent au créneau, s'efforçant de surprendre les mouvements et les travaux de l’adversaire; mais aussi, malheur à qui s'attarde derrière un créneau repéré: le Boche en face est à l’affût, souvent muni d'un fusil à lunette, qui donne à, son tir une extrême précision, et bien des braves du 27e ont payé de leur vie l’oubli, quelquefois volontaire, des précautions à prendre pour observer l’ennemi. Le capitaine Levezou de Vezins est tué à son poste de combat le 22 février. Les Allemands emploient maintenant d'une façon courante la grenade à manche et mettent en, service vers le mois d’Avril, des grenades aplaties, à explosions successives dites « crapauds ». Ils font aussi usage de la grenade à ailettes; plus meurtrière que la grenade à tige, elle est lancée au moyen d'un « granatenwerfer » qui permet d'obtenir une grande rapidité de tir et une grande portée. Comme engins de tranchées de gros calibre, ils possèdent le minenwerfer de 175, les lance bombes de 80, de 160 et de 240; ces dernières bombes, d'une puissance de destruction considérable, peuvent atteindre 800 à 1.000 mètres. De notre côté, on tente aussi, mais sans beaucoup de succès, l’emploi du fusil à lunette, la grenade en fonte quadrillée « Citron-Fong» succède au « calendrier », la grenade « Feuilleté » à la grenade à tige, De nouvelles batteries de fusils sont installées; il est formé une deuxième Compagnie de Mitrailleuses de Régiment et une deuxième Compagnie de Mitrailleuses de Brigade. A côté des « Louis-Philippe» et des mortiers de 58, vient prendre place le fusil « Guidetti » remplaçant le mortier « Cellerier ». Jusqu'en juin 1916, la 15e Division tient à elle seule tout le secteur du 8e Corps, en Forêt d'Apremont, la 16e Division ayant été envoyée à Verdun. Les bombardements sont fréquents : celui des 21 et 22 février, lors du déclenchement de l’attaque de Verdun est particulièrement intense. On croit à une attaque aussi, malgré la violence du tir chacun reste à son poste; mais ce n'est qu'une diversion. Pendant cinq mois, malgré l’héroïsme déployé par les servants des engins de tranchées, la lutte est inégale contre les Allemands mieux outillés; mais le 27e n'en assure pas moins sans défaillance la garde de la position qui lui a été confiée. C'est pendant cette période que l’on commence la création d'abris-cavernes à plusieurs entrées, taillés dans le roc à coups de mine, abris dont la nécessité se faisait sentir pour protéger les hommes contre les effets des bombardements, Ces travaux ne diminuent en rien l’esprit, offensif du Régiment qui s'affirme dans de nombreuses patrouilles ou reconnaissances faites en avant des lignes. A citer, celle exécutée le 16 mars par, un détachement de 38 volontaires de la 1re Compagnie sous les ordres du Sous-Lieutenant Labalme et qui valut aux exécutants les félicitations du Colonel Tisserand, commandant la Brigade. De nombreuses Citations récompensent la valeur des chefs et des soldats pendant cette période...




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