Talant et ses vignes

Talant n'est pas une ville connue pour ses vins comme d'autres villes de Côte d'Or. Mais on y cultive la vigne. Les CE2-CM1 de notre école ont travaillé avec M.Perrin, le vigneron de Talant. 

La vigne à Talant

En automne, on vendange. Le matin du mardi 3 octobre 2000, nous sommes allés avec la classe voir les vendanges. La vigne de Talant se trouve entre la Combe aux Fées, le gymnase M.T Eyquem et le vieux Talant. Les vendangeurs enlèvent les feuilles pour mieux voir les grappes. Ils coupent le raisin avec un sécateur appelé vendangette. Ils le mettent dans un seau. Le seau est vidé dans une hotte. Le porteur la renverse ensuite dans une remorque. Il écrit à la craie le nombre de hotte versées. Ce jour -là, on a rempli 20 hottes de 40 kg de raisin blanc chacune. Cela fait 800 kg de raisin. Les fruits seront pressés au pressoir l'après-midi. Il y a eu moins de raisin que l'année précédente car la grêle a détruit beaucoup de grappes.


On appelle "Ban des vendanges" le début des récoltes. Les vignerons attendent que les baies mûrissent le plus possible. Quand le grain est assez sucré,les vignerons décident de commencer les vendanges. On peut vendanger manuellement: c'est lent et minutieux. On peut trier les plus belles grappes.



On peut le faire mécaniquement :c'est rapide. Les vignerons préfèrent de plus en plus la machine à vendanger car elle est rapide; elle remplace le travail de 80 personnes en une journée. Ils la préfèrent aussi parce que ça coûte moins cher. Pour la même vigne, à la main, il faut compter entre 12 et 13 000 francs; avec la machine à vendanger, cela coûte 8 000 francs. Les vignerons la préfèrent aussi parce qu'ils ont du mal à trouver des vendangeurs. Leur choix a changé depuis 20 ans car avant ils pensaient que la machine à vendanger travaillait mal. Mais maintenant ils préfèrent les machines car elles sont devenues plus fiables. Le vigneron, Monsieur Perrin, n'utilise pas de machine sur la vigne de Talant car elle est trop petite.

En hiver, on taille. La vigne est une liane. Si on ne la coupe pas, elle va grandir et envahir le terrain: elle peut pousser de 15 centimètres par jour en été. S'il y a trop de branches, les feuilles cacheront la lumière du soleil et le raisin ne mûrira pas. On coupe les branches avec un sécateur. On laisse une branche avec 5 ou 6 bourgeons: la baguette. On laisse aussi une toute petite branche pour l'année suivante. Le cep donnera 5 ou 6 grappes. Les branches coupées sont brûlées dans une sorte de brouette. S'il garde tous les bourgeons, il y aura trop de grappes: elles n'auront pas assez de nourriture et elles seront plus petites et moins sucrées. Le vigneron préfère avoir moins de grappes mais meilleures.

 


Le bulldozer tire des grosses charrues, défonce la terre avant de planter de la vigne. Le matériel L'enjambeur est un tracteur qui est très haut sur ses roues pour enjamber les rangs de vigne. Il pulvérise des produits pour soigner la vigne, tire un semoir qui disperse des granulés d'engrais pour nourrir la vigne, rogne les feuilles de la vigne en été. On utilise le petit tracteur pour passer entre les rangs de vigne. Le tracteur tire des remorques ou des charrues pour travailler la terre. Toute l'année, nous allons suivre les travaux effectués dans la vigne de Talant.

Au printemps, les bourgeons éclosent. Il sort une branche, des feuilles, une grappe de fleurs qui deviendra une grappe de raisin. Quand elle est mûre on la vendange et l'histoire recommence! 





De la vigne au vin


Nous sommes allés visiter le Domaine de la Cras, à Dijon, où M.Perrin fait le vin de Talant. 

 

La remorque recule dans la cuverie. On aspire le raisin par un tuyau qui l'amène au pressoir.


Il écrase les grappes entières entre deux plateaux. Le jus coule dans un bac. Un tuyau le transporte dans une cuve de débourbage: les saletés tombent au fond et le jus devient propre. Ce jus est versé dans une autre cuve pour la fermentation : le sucre devient alcool, le jus devient du vin.




Ce vin est mis en tonneaux de chêne de 228 litres (les pièces, les fûts). Il fermente une deuxième fois.




L'année suivante, on le filtre pour qu'il soit clair. On le met en bouteilles bouchées avec un bouchon de liège. Au moment de la vente, on lave la bouteille, on l'habille: étiquette, capsule avec timbre vert (impôt). Pour le vin rouge, c'est différent. On enlève la rafle de la grappe (égrappage). On écrase les grains (foulage) pour que la peau rouge donne sa couleur au jus. On laisse macérer et le jus fermente. On presse pour enlever pépins et peaux. Le vin est mis en tonneaux. 


De nouvelles vignes


Autrefois, Talant était entouré de vignes. Puis elle a disparu. Un jour, la Mairie de Talant a replanté une vigne près du Gymnase Marie Thérèse Eyquem. C'est M.Perrin qui s'en occupe.

 



Le vieux pressoir chez Monsieur Perrin

 

La cage (crinoline) est faite en barreaux de chêne . Le chêne donne de l'arôme au vin . Au milieu du pressoir se trouve la vis .On met les grappes dans la cage . On tourne la vis avec des bras .Un plateau descend et écrase le raisin . Le jus sort par les espaces entre les barreaux . La peau , la rafle restent dans la crinoline .

 


En 2001, cette histoire continue!  Une nouvelle vigne vient d'être plantée sur la butte de Talant le 29 mai 2001.  Les spécialistes des Bouche-du-Rhône ont commencé à 18h et terminé à 21 h 30. La surface est de vingt ares (2 000 m2). Ils ont planté 1800 pieds en 22 rangs à 1 m 40 d'espacement.  Dans quelques années elle produira presque autant de vin que l'ancienne. (L'ancienne produit 2000 bouteilles sur 2500 m2.) 



En 2015, la plantation d'autres vignes a été décidée...


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