Le Talant des années 50

Le Talant des années 50

Talant a 800 ans cette année.

Les CM1 de l'Ecole Prévert ont invité une ancienne habitante de Talant qui a accepté de leur parler de la vie quotidienne à Talant dans les années 1950. Elle a vécu son enfance dans le village de Talant. Son père était boulanger rue Notre Dame. Il gardait sa farine dans une réserve qui a été transformée en galerie d’exposition : le Grenier.

Le quartier du Belvédère n’existait pas. Talant n’était qu’un village. Il ressemblait beaucoup au bourg d’aujourd’hui ; mais les façades des maisons étaient moins jolies. Il était entouré de jardins et de friches.



L'école


Les garçons et les filles étaient dans deux écoles différentes. Les filles avaient une maîtresse, les garçons un maître. On commençait l’école à 6 ans, par le CP. Les élèves travaillaient lundi, mardi, mercredi, vendredi, samedi toute la journée. Pour aller en sixième, il fallait passer un concours. A 14 ans, on passait le certificat d’étude.















Les meubles étaient en bois : des tables, petites ou grandes, avec la case en dessous ou en soulevant un plateau.














On écrivait au crayon au CP puis au porteplume et à l’encre. Les filles faisaient des concours de napperons pour décorer autour de l’encrier.













Il y avait un poêle au milieu de la classe.




Les enfants mettaient des blouses pour ne pas salir leurs vêtements.



Les élèves faisaient surtout du français et des mathématiques. Dès le matin, ils conjuguaient des verbes.




En CP, on comptait des divisions simples. Quand on travaillait bien, on avait des bons- points; sinon, on recevait des coups de règle sur les doigts.










A la récréation, les enfants jouaient à la marelle, au mariage chinois, à colin-maillard, à chat perché, à cache-cache, au ballon prisonnier, à la corde à sauter, aux billes, à jongler, au béret, à la chandelle, à la rond, aux quatre coins…

Règle des quatre coins




On dessine sur le sol un grand carré.Un joueur prend place au centre, alors que les quatre autres occupent les coins du carré. Ces derniers commencent à faire des signes, à se provoquer les uns les autres en vue de changer de place. Pendant qu'ils le font, le cinquième joueur tente d'occuper l'un des coins libres. S'il réussit, le joueur qui a perdu son coin doit aller se placer au centre du carré, et le jeu recommence.




A la maison

La lessive

C’était un travail dur. On faisait bouillir la lessiveuse sur le fourneau. Il fallait rincer le linge, le tordre pour l’essorer. Quelques personnes allaient encore au lavoir de la Fillotte ou à celui de la Fontaine aux Fées avec le linge dans une brouette.






















Le chauffage

On avait un poêle ou une cuisinière à bois ou à charbon. En hiver, on chauffait le lit avec une bouillotte ou une brique chaude.

On vivait dans une grande cuisine qui était la pièce principale.





L'électricité

Il y avait l’électricité. On s’éclairait avec une ampoule. Mais il n’y avait pas encore beaucoup d’appareils électriques. (Pas d’aspirateur, de machine à laver, de réfrigérateur : on avit une glacière où on mettait un pain de glace.) On écoutait la radio (la TSF), on lisait quelques journaux.

 


Les jeux

A la maison, les enfants jouaient à des jeux de société (cartes, Monopoly…). Les filles jouaient à la dînette, à l’épicerie. On lisait.

 

Les fêtes

Il y a deux grandes fêtes à Talant : le 14 juillet et la fête du village le premier dimanche de septembre. Il y a des manèges sur le plateau (cricris, chenilles), un bal, des stands de tir, des bonbons, de la barbe à papa, des jeux de boules et de quilles. On y a en famille, même au bal.

Cricri






Le premier mai, les garçons de Talant prennent un petit arbre ou une banche et vont le poser les maisons des jeunes filles qui ne sont pas mariées. Ils ramassent des objets qui traînent Les garçons portaient des dans le village et vont les mettre en tas devant l’église.

Noël n’était pas aussi important que maintenant. C’était une fête religieuse. Il n’y avait pas beaucoup de sapins. La famille faisait un petit réveillon simple. En cadeau, les enfants avaient une ou deux oranges, quelques papillotes, un livre, peu de chose.



Les vêtements

Garçons et filles portaient de grandes chaussettes de laine, tricotées par la maman ou la grand-mère. Les garçons portaient des culottes courtes, même en hiver. Il y avait des vêtements pour l’école et des beaux vêtements pour le dimanche.



Les commerces

Il n’y avait pas de grandes surfaces, mais des petites boutiques. Les magasins étaient séparés suivant les produits : épicerie, boulangerie, boucherie, droguerie… A Talant, il y avait une épicerie-boulangerie, une boucherie (le boucher était dans son magasin 3 ou 4 jours par semaine).





Les métiers

Les mamans ne travaillent pas : elles restent à la maison pour s’occuper de la maison, des enfants… Les femmes de commerçants travaillent avec leur mari. Les hommes sont fermiers (il y a encore quelques vaches, quelques chèvres dans Talant ; il y a des vergers, des vignes), menuisiers, petits commerçants, cafetiers, travaillent dans des carrières de pierre. Certains habitants vont travailler à Dijon.

 




La circulation


On se déplace à vélo ou à pied. Il y a très peu de voitures. Les rues de Talant ne sont pas goudronnées. Un tramway monte de Dijon à l’école Victor Hugo. Les tramways (1) sont ensuite remplacés par des trolleybus (2).

1






 








2





La guerre


Pendant la guerre de 39-45, Mme D. se souvient être descendue dans la cave de l’école ou celle de sa maison pendant les alertes. Une sirène annonçait les bombardements. La nourriture était limitée : il y avait des tickets de rationnement.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire